Fermage à l’hectare : combien coûte la location de terres agricoles en 2024 ?

Article mise à jour le 21 mai 2025
Dans le domaine de l’agriculture, la question du fermage à l’hectare est cruciale pour les propriétaires comme pour les locataires de terres agricoles. En 2024, le montant de la location des terres agricoles est influencé par divers critères régis par des arrêtés préfectoraux et l’indice de fermage, qui évolue chaque année. Comprendre comment ces facteurs affectent le coût du fermage permet aux agriculteurs de planifier et d’optimiser leur installation agricole tout en s’assurant que les montants pratiqués respectent les normes en vigueur. Cette connaissance est donc essentielle pour naviguer dans le paysage locatif agricole actuel.
En 2024, le fermage à l’hectare s’inscrit dans une dynamique de variation qui a su captiver l’attention des acteurs du secteur agricole. Avec un indice de fermage de 122,55 annoncé pour cette année, une augmentation de 5,23 % par rapport à l’année précédente, les propriétaires et locataires se posent des questions cruciales sur le coût de location des terres agricoles. Ce guide présente les principaux éléments qui influent sur le montant des loyers et les spécificités à considérer pour optimiser ses choix en matière de location de terres.
Sommaire
Les fondements du calcul du fermage
La détermination du fermage repose sur une combinaison de critères législatifs et économiques. En effet, le montant du fermage est encadré par des arrêtés préfectoraux qui fixent des fourchettes minimales et maximales en fonction des caractéristiques des terres et des bâtiments agricoles.
Lorsque l’on évalue le prix du fermage, il est essentiel de se référer à l’indice de ferme qui constitue la référence du loyer pour la location de terres. Calculé sur la base de l’évolution du revenu brut d’exploitation agricole et de l’évolution des prix généraux, il permet d’inscrire le coût de la location dans une dynamique nationale et d’éviter les disparités excessives entre départements.
Éléments influençant le fermage
Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte dans le calcul du fermage, notamment la qualité des terres, leur localisation et l’usage prévu. En effet, les terres peuvent être classées selon leur potentiel agronomique, ce qui impacte directement leur valeur locative. Par exemple, des terres profondes et bien irriguées bénéficieront d’un montant de fermage plus élevé comparativement à des terres moins productives.
Par ailleurs, l’accès à des infrastructures, telles que les chemins d’accès ou la proximité de ressources en eau, joue également un rôle crucial dans l’évaluation du fermage. Ces éléments peuvent entraîner des bonus ou malus dans le calcul final du loyer. De plus, des critères comme la forme de la parcelle (morcellement, taille, etc.) peuvent influencer la facilité de mécanisation, et donc, à terme, la productivité et le montant du fermage.
Coûts par type de terres en 2024
En 2024, les prix du fermage pour les terres agricoles varient considérablement selon plusieurs critères définis au sein des arrêtés préfectoraux. Par exemple, à titre d’illustration, les surfaces en prairies, terres arables ou vergers, se voient attribuer des montants de fermage spécifiques.
Les terres arables
Pour les terres arables, le fermage peut se situer en moyenne entre 100 et 150 €/ha/an, selon la qualité du sol et les rendements espérés. En Dordogne, par exemple, on estime le fermage des terres arables de bonne qualité à environ 145,72 €/ha/an. Les caractéristiques comme la richesse des sols et le potentiel de production sont déterminantes dans cette évaluation.
Les prairies et pâturages
Les prairies peuvent afficher des montants variés en fonction de leur état agronomique. Pour les prairies humides, le fermage s’établit autour de 106,49 €/ha/an, tandis que pour les prairies de qualité homogène, ce montant pourrait atteindre 114,43 €/ha/an. La distinction entre prairies bien adaptées pour la production fourragère et prairies moins régulières se marque donc par des montants de fermage assez différents.
Les vergers
Concernant les vergers, le fermage se base souvent sur le cours moyen du produit, tel que les noyers, et peut varier entre 450 et 800 €/ha/an en fonction de la catégorie de verger. Les critères de classification des vergers, tels que leur ancienneté et la densité des plantations, viennent également influencer le coût final du fermage.
Les spécificités liées aux bâtiments agricoles
Parallèlement aux terres, les bâtiments agricoles sont également soumis à location, encadrés par les mêmes arrêtés préfectoraux. La notion d’évaluation de l’état et de la fonctionnalité du bâtiment entre alors en jeu. Les bâtiments dédiés à l’élevage, par exemple, peuvent voir leur loyer fluctuer en fonction des installations internes et de leur conformité aux normes en vigueur.
Loyers des bâtiments agricoles
Pour les bâtiments, les montants de fermage se calculent souvent comme un pourcentage de la valeur vénale du bâtiment, pouvant varier de 2,7 à 10 % selon l’état du bâtiment. Ainsi, pour une stabulation fonctionnelle, le loyer serait fixé selon l’adéquation du bâtiment à son usage, le coût de fonctionnement pouvant influencer la perception du prix de location.
Majoration pour les baux à long terme
Dans certains cas, les baux à long terme peuvent entraîner une majoration des montants de fermage, jusqu’à 20 % pour des baux de 18 ans. Cet aspect contractuel incite à une planification sur le long terme et à une prise en compte des évolutions du marché de l’immobilier agricole.
L’année 2024 constitue un tournant important pour les acteurs du monde agricole en matière de fermage à l’hectare. La variation et l’indexation des prix relèvent d’une multitude de critères réglementaires et économiques. Que ce soit pour un agriculteur à la recherche de terres à louer, ou un propriétaire soucieux de maximiser son rendement, il est essentiel de naviguer avec soin entre les informations disponibles et les réalités économiques actuelles.
Pour en savoir plus sur les baux ruraux et éviter les erreurs fréquentes, consultez ce lien.

Fermage à l’hectare en 2024
Type de terre | Coût de location (€/ha) |
---|---|
Terres agricoles nues | 29,83 – 141,97 |
Prairies | 106,49 – 114,43 |
Terres arables | 145,72 |
Verger traditionnel | 450 |
Bâtiments d’exploitation | 0,49 – 6,47 |
Maison d’habitation | 6,5 |
Bail long terme (majoré) | +20% – +15% |
Zone A | 99,82 – 199,63 |
Zone B | 49,90 – 149,72 |
Cout de la location des terres agricoles en 2024
En 2024, le coût du fermage pour les terres agricoles varie considérablement en fonction de la qualité des sols, des infrastructures existantes et des caractéristiques spécifiques des parcelles. Avec l’indice de fermage fixé à 122,55, cette année marque une augmentation de 5,23 % par rapport à l’année précédente, ce qui souligne l’effet des fluctuations économiques sur les loyers des terres agricoles.
Les arrêtés préfectoraux, déterminant les limites supérieure et inférieure des loyers, permettent de garantir une certaine transparence dans les transactions. Toutefois, les prix peuvent varier fortement d’une région à l’autre, en conséquence des différences agronomiques et des conditions locales. L’évaluation de chaque type de terre, qu’il s’agisse de prairies, de cultures arables ou de vergers, doit être réalisée avec soin pour respecter les barèmes en vigueur.
Pour les agriculteurs, qu’ils soient preneurs ou bailleurs, comprendre ces éléments et savoir les évaluer correctement est essentiel pour optimiser leurs investissements et garantir la viabilité économique de leurs projets.